Jour 8 / Jeudi 18 : Bagan

Nous passons la journée entière sur le site de Bagan. L'hôtel étant proche du site, j'en profite pour me lever tôt pour admirer le lever de soleil sur les temples et voir le vol des montgolfières. Nous visitons ensuite la pagode dorée Shwe Zigon, des ateliers d'artisant et les temples Htilominlo et Ananda. Après le déjeuner, nous rejoignons en calèche le centre du site de Bagan puis assistons au coucher de soleil.

Reportage matinal

Je me lève tôt et me dirige à l'entrée du site pour assister au lever du soleil. J'ai eu la chance de voir également le passage des montgolfières.

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Pagode dorée Shwe Zigon

La pagode Shwezigon est un grand stûpa situé à Nyaung U, près de Bagan.Inspiré du Lawkananda, il servit de modèle à beaucoup d'autres stûpas de style birman. Il est en forme de cloche et repose sur trois terrasses de briques décorées de plaques de terre cuite décorées de scènes des jâtaka (vies antérieures du Bouddha). Tout autour se trouvent de nombreux petits temples et pagodons, ainsi que les effigies des 37 Nats, disposées de manière à rendre hommage au stûpa. La pagode aurait été construite à partir de 1059 par le roi Anawrahta pour abriter un os de la mâchoire et une dent du Bouddha qu'il avait obtenus à l'issue de sa campagne contre le Royaume de Dali (dans l'actuel Yunnan). Il fut achevé sous le règne de son fils Kyanzittha, en 1102. À l'intérieur du complexe se trouve un pilier de pierre portant des inscriptions mônes de ce roi.

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Artisanat

Nous nous arrêtons en bord de route pour visiter un atelier de laque. On y fabrique de nombreux récipients et mobilier.

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Temple Htilominlo

Le Temple d'Htilominlo est chronologiquement le dernier des "grands temples" bouddhiques de Bagan. Il a été édifié entre 1211 et 1218 par le roi Htilominlo (ou Nantaungmya) pour commémorer le fait qu'un parasol (symbole de pouvoir) se serait incliné devant lui au cours de son intronisation. Construit sur le modèle du Sulamani, il est haut de 46 m, avec deux étages de briques couverts de stucs élaborés. Au premier étage, quatre bouddhas s'adossent au pilier central, faisant face aux quatre dimensions.
Il fut endommagé par le tremblement de terre du 8 juillet 1975 et restauré.

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Temple Ananda

Le temple de l'Ananda ou d'Ananda est un des plus beaux monuments bouddhiques de Bagan. Édifié par le roi Kyanzittha en 1091, il était originellement dédié à la "sagesse infinie" du bouddha (ananta pinya). Cependant ce terme a été confondu avec le nom d'Ananda, cousin du Bouddha. Selon la légende, Kyanzittha aurait été inspiré par la description que des moines venus d'Inde lui auraient faite de leur temple, ce qui expliquerait les caractères architecturaux indiens de l'Ananda. Il est de plan carré, avec quatre portails en projection, et un pilier central creusé de quatre niches abritant quatre bouddhas debout, face aux quatre points cardinaux. Éclairés par des ouvertures en hauteur, hauts de 10 m, ils sont visibles dans l'enfilade des vestibules. Ce sont des copies de modèles indiens (deux sont originaux, les deux autres remontent au XVIIIe ou au XIXe siècle). Le temple abrite aussi des statues de Kyanzittha et de Shin Arahan (conseiller religieux de la dynastie depuis Anawrahta), également de style indien. Le toit est formé de six terrasses successives (pyatthat), dominées par une tour-sanctuaire de type indien (shikhara). Un stûpa très effilé, couvert d'or et d'une ombrelle (hti) culmine à 55 m. La base du temple est décorée d'une double rangée de plaques de terre-cuite (environ 1500) illustrées de scènes des Jataka.
Très endommagé par le tremblement de terre du 8 juillet 1975, il a été restauré et possède encore aujourd'hui une fonction religieuse. Une fête s'y déroule chaque mois de Pyahto (décembre à janvier dans le calendrier traditionnel birman).

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Site de Bagan

Bagan, jadis orthographié Pagan, est un vaste site archéologique bouddhique de près de 50 kilomètres carrés. Du IXe siècle au XIIIe siècle, il a été la capitale du royaume de Pagan, le premier empire birman. Occupé par plusieurs villages ou hameaux souvent bâtis à proximité de groupes de temples, il se trouve dans une zone sismique et a subi de nombreux tremblements de terre ayant provoqué de graves dégâts, l’un des plus importants et destructeurs ayant eu lieu en juillet 1975. Un inventaire des monuments du site a été dressé par la suite par Pierre Pichard, de l’École française d’Extrême-Orient (EFEO), avec l’aide de plusieurs collaborateurs locaux. Dans le cadre de cet inventaire en huit volumes publiés entre 1992 et 2001, les monuments ont été mesurés, photographiés et leurs plans tracés, chacun, outre le nom qu’il peut éventuellement porter, recevant un numéro. Cet inventaire recense 2834 monuments, dont de nombreux en ruines.
L’occupation du site par les Pyus semble avoir commencé vers le milieu du VIIe siècle de notre ère. La plus grande période d’activité architecturale se déroula entre les XIe et XIVe siècles. Cette période qui marque l’hégémonie du pouvoir birman dans la région fait de la plaine de Pagan le plus grand site archéologique bouddhique d’Asie, riche de plusieurs milliers de monuments.
Les monuments sont construits en brique. Ils sont entièrement recouverts d’un enduit blanc (stuc) qui a souvent disparu ; les encadrements de portes et de fenêtres connaissant un traitement particulièrement raffiné avec des jambages parfois ornés de larges volutes ornées d’animaux et de fleurs et un tympan polylobé inséré dans la représentation d’une tour.
Deux grands types se retrouvent ici :
- Le stūpa, monument plein, de plan circulaire mais pouvant avoir une base de plan carré, voire pentagonal, et dont la vénération se traduit par la circumambulation qu’on en fait. Le plan pentagonal est une création des architectes de Bagan, et fait référence aux quatre derniers Bouddhas du passé ainsi qu’à celui du futur Bouddha, Maitreya (Metteya).
- Le temple, dont les dimensions peuvent varier.

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Coucher de soleil

Nous gagnons ensuite la plus haute pagode du site pour assister au coucher de soleil.

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